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Tassili-oct

Tassili du Hoggar- retour de voyage

  
                           

Au cours du séjour dans le Tassili du Hoggar (sud Algérien près 
de Tamanrasset) en compagnie de nos amis Touaregs, le désert a 
dévoilé pour nous ses merveilles jour après jour, nuit après nuit... 
Un pas, puis deux nous ont mené dans des sites de magie oubliés 
des hommes. Marche, écoute, silence, rires...... 
                 Le thé quand le soleil se cachait derrière la dune...
                                      
                                 
              
  

   

   

Tamanrasset bouge. Tamanrasset grandi.
Le désert en état de veille camoufle ses silences et se pare de secrets. 
Mais à pas d’homme le progrès rampe, tissant, arrimé à l’axe bétonné 
de la ville, sa toile de bitume. 
Tamanrasset veut sa modernité, Tamanrasset se déploie.
Pourtant sur le sable, rien ne se grave, rien ne se dit. Chaque foulée 
ne fait qu’emprunter son désir, mêlant sa quête à celle des hommes, à 
celle des bêtes, traquant l’éphémère comme éternité, l’anonymat en gloire. Tamanrasset rayonne, Tamanrasset déploie.
Et sous le soleil chacun attend qu’il ne se passe rien, ne demande à 
personne l’obole, se réjouit d’être là, d’immense petitesse. 
Alors Tamanrasset déchire la nuit de ses phares, au plus loin. 
Dans le désert la lune éclaire en lavis l’orbe des dunes, soumettant 
aux voyageurs une caverne pour épancher leurs rêves. 
Les Touaregs, vigilants derrière leurs chèches, lisent dans les braises 
le message du ciel descendu faire veillée. Ils savent lire dans le feu 
la flamme, la chaleur, la cendre aussi, l’embrasement. 
Derrière eux, la poussière grise rejoint le grain, s’épanche au vent.
Nous étions là.
 
Jl E 
Octobre 2009
 
   
 
 Le vent pousse d’un coup les portes du désert quand le soir la lune éclaire le cercle du feu. Assis sur le sable, ils sont là les Touaregs. Ils parlent. La voix grave et solennelle du guide est celle que l’on écoute sans comprendre les paroles. Cela importe peu. Juste se laisser porter dans son sillage pour aller là-bas, tout près, ici.  Cette voix dans la nuit  m’enveloppe et je ferme les yeux. Sa tonalité profonde suffit  à l’espace. Cette voix est le désert. Cet homme est le désert. Ils ne sont qu’un. Lorsqu’il marche  de son pas chaloupé il  flotte  comme flotte au  vent sa longue tunique bleue. Pour voguer il n’a nul besoin de l’eau qui un jour lointain s’est retirée et n’est plus revenue. Son pas est lent, méthodique, calme. Ses enjambées démesurées. Ses bras balancent pareil à l’aiguille d’un métronome silencieux. Son chèche est un phare. Cet homme se tient droit et j’aime penser qu’il communique avec chaque grain de sable. Je suis du regard la trace qu’il laisse et tente de poser mes pas dans les siens. Je n’y parviens pas. Nos rythmes diffèrent tellement. Immanquablement mes pieds n’atteignent pas l’empreinte des siens. Je m’en amuse et ris intérieurement. Une impression  étrange  flotte autour de moi, puis en moi  comme si une coque invisible me  recouvrant se scindait en deux et s’ouvrait telle une mandorle laissant place à une autre, plus calme, plus sereine. Un profond soupir d’aise s’échappe de ma poitrine. Je n’attends rien. Tout est là. Simplement. La nuit  se presse contre mon corps. Je me laisse aller contre la résistance de l’air et sa force aérienne. J’arrive à cette seconde même si depuis plusieurs nuits j’observe aux grès du caprice de mes réveils la course des étoiles dans le ciel. La lune n’est pas en reste qui forte de sa rondeur se plait à prendre son temps pour disparaître et laisser enfin se reposer mes rêves dans une nuit où les étoiles  peuvent briller. Notre guide s’est tu. Ce silence est sacré. Je le  vis intensément. Large démesure, étirement extrême. Le fil ne se rompt pas, il s’étire à l’infini comme le paysage traversé aujourd’hui. Je suis heureuse. 
Simone.e                                       .

                                                                    


  
  et encore........ d'après Léonor
                                         
 
                
     

     

    d'autres photos sur le lien suivant:
    http://aphanese.viabloga.com/news/tassili-oct-09


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