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Tassili-Algérie Wadi Rum-Jordanie Angkor-Cambodge
Accueillir tout ce qui se présente, recueillir: logos, c’est cette ouverture maximale de l’écoute.
Il ne peut pas y avoir plus ouvert… N’être que cette écoute.
Et qu’est-ce qu’on entend dans cette écoute? L’un tout. C’est ce que dit Héraclite.
Mais l’un tout, personne ne l’a jamais vu, c'est l’harmonie ‘’invisible’’, ce qui porte tout, une
harmonie ‘’inapparente’’ (aphanèse).
Pierre Jacerme.
"Introduction à la philosophie occidentale"
sur le lent et véritable sens de l’ailleurs. Déplacer, se déplacer. Non seulement le
corps, mais aussi l’esprit.
transportant en d’autres lieux ses rites, ses valeurs et ses murs. Ailleurs
investi, envahi, comme colonie par une nuée qui brise les équilibres pour s’installer
dans l’arrogante pensée du vainqueur. Faut-il être aveugle pour ne pas discerner
sous le chèche, le voile, la gandoura ou le chapeau de paille, le regard épuisé
de ceux qui sont à ce point invisibles, réduit au rôle d’objet, ou de porteur d’ombre.
des hydrocarbures. La communication n’a plus besoin d’objet ni de sujet, elle s’auto
engendreà la vitesse de l’oubli. Mais, penser cela, n’est rien qu’une nouvelle
arrogance, si le geste ne suit pas. Relions donc la cause à la réponse et la
réponse à l’action. Déplaçons dans nos têtes l’image laquée des produits fabriqués,
pour retrouver pas à pas l’implication individuelle de nos gestes et de nos pensées.
Plutôt que faire comme disent certains :"J'ai fait le désert, les pyramides et
la lune…" découvrir, écouter, échanger, comprendre, offrir.
l’expérience, désir d’une écoute nouvelle, celle de la diversité des sens que
le monde dispose sous nos pas.
Les voyages que nous proposons, sont issus de ce désir de comprendre.
Non se déplacer mais aller à la rencontre, écouter, respecter, co-naître à une
culture, se laisser transporter par l’inclinaison d’une dune, le regard
d’un Touareg, la puissance architecturale du vent.
Jean-Louis Escarret
Cambodge Mongolie
« Alors entre l’âme et le corps assujetti à un déport rythmique se produit une solution de continuité ; une espèce d’hypnose « ouverte » s’établit, un état de réceptivité pure fort singulier. Le langage en nous prend une valeur moins d’expression que de signe ; les mots fortuits qui montent à la surface de l’esprit, le refrain, l’obsession d’une phrase continuelle forment une espèce d’incantation qui finit par coaguler la conscience, cependant que notre miroir intime est laissé, par rapport aux choses du dehors, dans un état de sensibilité presque matérielle. Leur ombre se projette directement sur notre imagination et vire sur son iridescence ».
(éd. Mercure de France, 1912).