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Asie 10

et puis......

Tout au long des trois mois d'été 2010 nous vous 
offrirons en partage notre voyage à travers la Thaïlande, 
le Laos, le Cambodge et le Vietnam.
 
       
Au  fil du Mékong, sur les plages de la Mer de Chine,
à travers les rizières, dans la montagne 
prendre l'air du temps et écrire 


   

Perdu sur les rives du Mékong au Laos,
le serveur du site est capricieux!!!
A cette heure trois photos ...


Vang Vieng 
une matinée de juillet, la mousson....

La Nam Song fait alliance avec le Mékong.....
J'ai vu l'architecte marcher dans les rizières.........
Pieds-nus, le sac en travers du torse, un baton à la main
il arrache chacun de ses pas à la terre saturée d'eau.
De loin un buffle le regarde. Immobile. Secret. Silencieux.
Sait-il où il va ? Savent-ils où ils vont ? Savent-ils où ils seront ?
Plus au sud et à l'est que ne le sera Mr Kheno-Hong à ce moment là.
Mais il est dit qu'ils se verront sur des terres chaudes et gorgées de soleil. 
Il s'en va et continue son chemin.

Surgit devant l'architecte Me F.Cheng. 
Les poches emplis de remèdes chinois,
elle lui tend deux boules musicales qui le guideront. 
Confiance.
Carnet à la main. Elle laisse filer ses mots.
Douce poésie de la musique du soir. Elle l'offre sans retenue.

    


Une frontière.
Du Laos au Viêt Nam via Dông Ha

  

Huê, la rivière des parfums.
Les montagnes ceinturent la citadelle comme une citée interdite.
Les tombeaux royaux dans la campagne.
Surpris par la pluie torrentielle, il s'absorbe dans le rose des lotus.
Il médite. Une femme chante. Les hommes sont ivres.

    

Progression vers le sud. 
Les journées d'août sont chaudes. Les nuits tout autant.
La côte défile, les villes l'absorbent, le broient,l'épuisent. 
Il continue sa descente. 
Il voudrait contourner le noyau dur, l'éviter, ne pas le traverser...  
Sa curiosité plus forte que son appréhension le propulse au coeur de Saïgon.

      Il étouffe.

Ses oreilles sifflent, ses pieds implorent indulgence.
Sa raison cliquette. Il vacille. Il veut fuir. Il fuit.
L'architecte sera demain dans le delta du Mékong.
 
Impatient comme l'enfant qu'il ne fut pas, 
il garde maintenant lent son pas pour mieux entendre et comprendre le delta. 
Mme F. Cheng est près de lui, elle veille.
Il ne le sait pas... 

Il erre dans le delta...Il cherche. Bruit, pollution, bruit encore... 
Son rêve n'était-il qu'un rêve!
Il noie tous ses souvenirs du delta sauf un, 
un seul qui garde belle empreinte en sa mémoire: Binh Hoa Phuoc. 
Les vents au hasard d'un bus, d'un autre encore.
Un ferry traverse le fleuve sous une pluie chaude le laisse stupéfait.
Ilots d'arbres fruitiers parsemés d'arroyos ombragés forment un labyrinthe aquatique mystérieux. 

Marguerite lui chuchote à l'oreille
           
                  -reste, ne pars pas, reste encore un peu.

  

Mais il continue sa route. Ce qu'il cherche n'est pas ici.  Il part.   
Plus loin encore.

Sur l'île de Phu Quoc                     la belle endormie 
le chuchotement du silence 
plonger dans une nature vierge
il l'a lu 
les livres disent la vérité 

   

Il effleure des pages tachées, froissées, souillées.
Certaines manquent, arrachées.
Un manteau de tristesse sur l'écume des vagues apporte 
sur le rivage les ordures fouillées par le vent.
Le sable tache de noir ses pieds nus.

Impuissant à effacer le désastre, à le gommer. La vue perd
son sens et son coeur peine sous les écrits mensongers.

La mer de Siam une seconde fois.  
Le continent de nouveau. 
Une frontière encore

                 lumière cristaline    éblouissement     ravissement   
                        au-dessus, juste là, posé sur, en équilibre
            c'est ici, il le sent, il le vit, le respire, le palpe, s'ennivre
                             il sait, décolle, vole, son ombre portée, 
                       s'ouvre, il entre, ose, respire, c'est ici, je reste 
                    
                                       je reste, je reste, je reste

   

                                           
CAMBODIA



http://lesartsdufeu.viabloga.com/news/societe-d-art

Commentaires

Paris - Bangkok

Et si les moines, penchés à la fenêtre de la jonque, au-delà du grand fleuve et de ses eaux profondes voyaient le périple de deux voyageurs... Et si sur le ciel de l'Est se dessinait les présages des temps à venir... Et si l'architecte se mettait à rêver d'Asie...
A bientôt pour un texte à venir... Que votre voyage soit doux et fort comme la lune du soir... Amitiés de Sandrine

Un kôan zen à ne pas méditer:
"Un moine demanda un jour à Chao-chan :
- Existe t'il une seule expression qui ne soit ni vraie ni fausse ?
- Un bout de nuage blanc ne sait rien de la laideur."

 


Sandrine | Le Lundi 19/07/2010 à 20:20 | [^] | Répondre

Je suis le buffle de la rizière qui vous regarde avancer sur le chemin.
Ou allez-vous ? Le savez-vous ?

 


Eric | Le Samedi 24/07/2010 à 12:58 | [^] | Répondre

Mekong

Le Mekong attire tout autour de moi. Ma soeur à Hué, une nièce à Saïgon, d'autres amis en reviennent, une proche se prépare pour le Laos, et vous!
Etonnant, comme ce triomphe de l'organique, du vert, du fleuve, de la boue et de ses odeurs s'oppose radicalement à l'objet de ce site.
Même les pierres pourissent dans la brume des eaux stagnantes et la jungle referme l'horizon à la portée de la main.
J'ai toujours eu peur que ce cocon humide ne me mange et ne me métamorphose en insecte gluant.
Des pierres, du sable, du sec, le silence et l'éclat d'une eau si précieuse sous le bleu eternel.
A bientôt !

 


Eric | Le Lundi 02/08/2010 à 13:47 | [^] | Répondre

Valérie etait partie au Laos fin 2007 et ne me donnait pas de nouvelles.
Je lui avais alors envoyé ce mail :

Silence.

L'Asie t-a-t-elle dissoute en son sein humide et chaud ?
Erres-tu dans les ruelles, habillée en orange, tondue, hypnotisée par la sagesse bouddhiste,
attendant ta réincarnation féline, dans une extase profonde et opiacée ?

As-tu intégré le harem d'un potentat local, apprêtée en objet de désir permanent,
ayant abandonné la clope roulée pour le fume cigarette 1900, couverte d'or, de parfum et de joyaux
en prix de ta soumission à des désirs furtifs et pervers sur la banquette de fourrure de sa limousine aux vitres teintées ?

La dictature prolétarienne locale t-a-t-elle enfermée pour insoumission notoire, pour ta liberté de ton
et pour tes écrits promouvant la solution des différents sociaux par les explosifs ?
Te torture-t-elle avec une virtuosité toute électrique pour que tu donnes les noms de tes complices,
peut-être suis-je déjà dénoncé en tant que masseur par trop pénétrant ?

Ou t-es-tu intégrée à un groupe de gros touristes américains aux shorts trop grands et aux cuisses flasques,
qui avalent tout cru la propagande du guide local qui explique que vous êtes arrivés au paradis,
et achète-tu en dollars US la production de l'artisanat local dans ce qu'elle a de plus inutile et de plus cher ?


Tu es tombée amoureuse, comme Duras, d'un riche Chinois mystérieux qui te fascine.
Tu ne t'es pas encore donnée, acceptant que la progression de son désir fasse tomber ses tabous
et l'amène dans ton lit pour un hymen aussi long que tendre et voluptueux ?

Ou tout à fait autre chose, mais quoi alors ? Dis-moi ?

 


Eric | Le Lundi 02/08/2010 à 13:55 | [^] | Répondre

Couleurs d'Asie

 Des photos et des textes à prendre prêt de soi, dans la solitude et le partage.
Vous imaginer, oeil de l'image, de l'émotion qui la traverse, coeurs ouverts et pas lents.
L'Architecte descend le Mékong, entre beauté et tourmentes du passé, silences et rencontres.
Que votre route soit belle,
Sandrine

 


Anonyme | Le Samedi 21/08/2010 à 23:15 | [^] | Répondre

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